16.1.14

Début des vacances à Kaboul

Cette semaine signe la fin du semestre pour les élèves de nos centres et le départ de certains pour l'école publique.


Les vacances d'hiver ont débuté aujourd'hui en Afghanistan. Pour les enfants des écoles publiques, la rentrée aura lieu le 22 mars, juste après les fêtes du nouvel an, le Norouz. Le calendrier scolaire est fixé par le ministère de l'Éducation et rythme vacances et jours fériés, même si certains font encore débat comme celui en mémoire à Ahmed Shah Massoud.
Nos élèves, quant à eux, reviendront sur les bancs de l'école beaucoup plus tôt, le 2 février. Afghanistan Demain dispose d'une autonomie de gestion du calendrier en raison du programme accéléré qui est proposé aux élèves et qui leur permet de réintégrer le système scolaire afghan après un à trois passés dans un de nos centres (en fonction du niveau de départ de l'enfant).
En plus d'un repos bien mérité, ces vacances seront aussi, pour nos élèves, le temps des devoirs pour lesquels des cahiers leur ont été remis, l'achat de fourniture scolaire trouvant difficilement sa place dans le budget des familles. Les enfants pourront également se divertir avec les livres prêtés par les centres. Pour ceux des écoles publiques, les vacances sont également synonymes de devoirs, mais aussi pour beaucoup, de cours particuliers afin de compenser le faible niveau de certaines écoles. En effet, les ressources à disposition de ces dernières sont parfois limitées, les professeurs sont donc mal payés et leur absentéisme fréquent, ce qui diminue la qualité de l'enseignement dispensé. Cependant, malgré ces défauts, il ne faut pas oublier que l'éducation avait été délaissée par le régime et qu'il a donc fallu reconstruire un système éducatif à partir de rien.


La fin du semestre marque aussi le départ de 68 élèves de nos centres vers l'école. 37 garçons et 31 filles ont réussi l'examen proposé par le ministère de l'Éducation le 5 janvier de cette année. Ceux qui ont échoué lors de cette première session passeront la deuxième dans quinze jours. La réintégration des enfants ne signifie pas la fin de notre suivi et des professeurs « mobiles » continueront de veiller à leurs progrès dans le système éducatif national. Cette année 6 filles et 7 garçons ont quitté l'école, soit pour des raisons économiques, des mariages prématurés ou ont déménagé, ce qui ne nous permet plus de les suivre. Cependant, la plupart des élèves que nous avons réintégrés poursuivent leur scolarité sans encombre et nombreux sont les anciens qui continuent à venir nous rendre visite.